Vols suspendus à Tripoli, cible d'une offensive de Haftar
Le seul aéroport fonctionnel de Tripoli a été touché ce lundi par une frappe aérienne des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, qui mènent une offensive meurtrière contre la capitale libyenne, une attaque qui a été condamnée par l'ONU.
Depuis jeudi, l'homme fort de l'est libyen et son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) mènent l'assaut vers Tripoli, au prix de violents combats avec ses rivaux du Gouvernement d'union nationale (GNA), provoquant des dizaines de morts et déplaçant plus de 3.400 personnes.
L'ANL a revendiqué le raid aérien contre l'aéroport de Mitiga, dans la banlieue-est de Tripoli, qui a provoqué la suspension immédiate des vols et l'évacuation de l'aéroport, même si l'attaque n'a pas fait de victimes.
Un journaliste de l'AFP sur place a aperçu un cratère d'un mètre de profondeur à proximité d'une piste d’atterrissage et un vieil hélicoptère militaire endommagé par la frappe.
Ahmad al-Mesmari, porte-parole de l'ANL, a indiqué lors d'une conférence de presse que l'attaque visait un avion militaire Mig 23 et un hélicoptère.
Avant même que le raid ne soit revendiqué, l'émissaire de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, avait estimé que l'attaque constituait "une violation grave du droit international humanitaire qui interdit les attaques contre des infrastructures civiles".